L'hôpital psychiatrique
LE CENTRE HOSPITALIER HENRI GUERIN
Le 27 avril 1881, le Conseil Général décida de la création d’un asile public d’aliénés dans le Var. Les conditions à satisfaire pour l’obtention de la création de l’asile étaient les suivantes : « Domaine à proximité d’une ville et d’une station de chemin de fer avec une exposition en plein midi, vastes horizons et accès facile, d’une étendue de 30 hectares au minimum dont 10 hectares arrosables ».
Plusieurs communes ont répondu à ces exigences : les Arcs, Pierrefeu, Brignoles et Draguignan.
Le 3 juillet 1881, le conseil municipal de Pierrefeu vote la somme de 200 000 francs pour la création de l’asile.
Le 1er juillet 1883, le conseil municipal délibère pour acheter les terrains sis au quartier Barnencq et de les offrir au département.
Dans la libération du 5 avril 1883, Le Conseil Général approuva le projet sur la commune de Pierrefeu. La construction des bâtiments est terminée en 1887.
L’asile appelé « Henri Guérin » nom du maire de Pierrefeu pouvait loger jusqu’à 600 malades, lors de son ouverture, on n’en comptait que 72.
Le personnel de surveillance fut recruté parmi les paysans, les ouvriers, les militaires, voire d’anciens gardiens du bagne de Toulon, mais surtout parmi la domesticité.
Le personnel porte un uniforme avec casquette et veste bleue. Le recrutement des infirmiers fut difficile. Il y eu très peu de varois dans le personnel médical, car une partie de la population s’occupait des travaux de la campagne, et l’autre travaillait dans les fabriques de bouchons et de scieries.
A partir de 1900, l’asile sous l’impulsion du médecin directeur Belletrud va connaître son « âge d’or » trouvant un équilibre entre son rôle thérapeutique et son dynamisme économique. En 1897, construction de deux quartiers pour les malades agités.
En 1901, construction de quatre nouveaux pavillons, dont les deux infirmeries en face du Chalet.
En 1907, deux pensionnats de 100 lits chacun sont construits, l’exploitation agricole est étendue, dont la porcherie, la bergerie, la vacherie, puis un kiosque à musique et un théâtre furent construits. L’hôpital pouvait quasiment vivre en autarcie grâce à tous les services qui existaient à cette époque. En 1911, une école d’infirmiers est ouverte.
À partir de 1918, la direction administrative est définitivement retirée aux médecins.
Lors de la Seconde Guerre Mondiale, les locaux furent occupés par l’armée allemande et française. L’après-guerre vit une surpopulation de l’asile (plus de 1000 patients).
L’apparition de techniques psychiatriques nouvelles permirent la réduction de la durée de l’hospitalisation d’où la nouvelle dénomination de centre psychothérapique (800 malades).
Dans les années 1970/1980, la mise en application du schéma sectoriel (ouverture d’hôpitaux de jour et de nuit dans les grandes villes) vit le nombre diminuer jusqu’à une population de 500 et aujourd’hui de 250.
Actuellement l’hôpital gère de nombreuses structures extérieures qui prennent en compte plus de 1500 patients.